Un GME pour un chantier de la région
Le futur bâtiment de la demi-pension et du CDI du lycée Talma de Brunoy, dans l’Essonne, a attendu longtemps ses entreprises d’insertion ! En effet, l’appel d’offres que la région avait lancé sous la procédure de « marché réservé » (article 36-II de l’ordonnance du 23.7.2015) a d’abord été infructueux. Les services se sont alors tournés vers les têtes de réseaux de l’IAE, en particulier Sinacté, la nouvelle plateforme collaborative des SIAE de Seine-et-Marne, et Act’Essonne, qui exerce la même mission depuis longtemps dans le 91.
Grâce à leur intermédiaire, quatre structures de l’IAE ont pu répondre sur le lot peinture, pour un montant de plus 130 000 euros, via un GME. Ce groupement momentané d’entreprises est porté par Initiatives 77, à l’origine du projet. Pour aider au montage du GME par les quatre comandataires, Sinacté a sollicité un DLA (dispositif local d’accompagnement) sur les caractéristiques juridiques de ce dispositif. Mais, avant cet appel d’offres, une première formation collective aux marchés publics avait déjà été dispensée à tous les acteurs de l’IAE via un DLA assuré par l’Afile 77 également.
C’est un GME solidaire qui a été retenu, engageant toutes les parties sur la totalité du marché en cas de défaillances éventuelles des uns ou des autres. Quatre SIAE en sont membres : Initiatives77, AIPI, deux ACI de Seine-et-Marne, et deux EI, l’Équipée Belle, dans le 77 et la régie de quartier « Portes de l’Essonne ».
De multiples avantages
La directrice d’AIPI 77 relève que le GME permet à son entreprise de répondre pour la 1ère fois à un marché du conseil régional. « D’habitude, nous travaillons plutôt pour des bailleurs sociaux, en assurant, par exemple, la peinture des cages d’escaliers. » Pour les ACI, ajoute-t-elle, le défi est de « répondre dans les temps ». Comme cette responsable l’explique encore, « la mutualisation des équipes a l’avantage de répondre à l’absentéisme des salariés en insertion ». Et puis, les négociations avec les fournisseurs sont plus efficaces, grâce aux commandes groupées.
Aux yeux de Sylvaine Borniche, coordinatrice de Sinacté, « le sourçage, l’accompagnement des structures, les échanges avec le maître d’ouvrage, etc. ne sont que le 1er étage de la fusée. Maintenant, il faut faire correctement le job. »
À Brunoy, les équipes pourraient démarrer leur travail au début de l’été, une fois que le gros œuvre sera terminé. Et même si le GME sera par définition temporaire, la dynamique collective est lancée.