Burn out, turn over, … Les situations de surinvestissement et de mal-être au travail sont contre productives. Comment préserver l’engagement des salariés si précieux pour l’organisation qui les emploie ? Comment faire face à la complexité dans le travail et prévenir l’épuisement ou la frustration qu’elle peut engendrer ? Comment réussir une organisation d’équipe qui favorise la stabilité et l’intelligence collective ?
Au même titre que toute association, voire même que toute organisation publique ou privée, les salariés des Jardins de Cocagne sont confrontés à un travail quotidien complexe, qui évolue dans un contexte économique, social et institutionnel incertain. Malgré la motivation que suscite le projet social du Jardin, il est parfois difficile d’éviter les manifestations d’usure, d’épuisement professionnel, ou les tensions au sein des équipes.
Dans le cadre de la réflexion autour du modèle économique des Jardins, le Réseau Cocagne a initié, en juin 2019, une recherche-action avec le laboratoire de recherche et d’intervention Atemis. Ce dernier accompagne les entreprises et les organismes publics et parapublics sur les mutations sociétales en termes de travail et de modèles économiques. En s’appuyant sur les récits des Jardins et en les croisant avec les travaux du laboratoire et les expériences issues d’interventions précédentes, ces intervenants-chercheurs ont accompagné sur plus d’un an, une quinzaine de dirigeant.e.s de Jardins de Cocagne, dans leurs réflexions, notamment autour des enjeux d’une organisation réflexive du travail c’est à dire d’une organisation qui se soucie des effets du travail sur ses ressources en particulier immatérielles (la confiance au sein des équipes et avec la direction, les compétences , la pertinence des arbitrages et de l’organisation, la santé des personnes).
Cette recherche-action fait écho, par ailleurs, à un autre champ de réflexion du Réseau Cocagne ouvert lors de son forum national 2017 : c’est quoi ce travail ? En effet, les Jardins de Cocagne, par leur mission d’accompagnement vers un emploi durable, ne peuvent s’empêcher de constater les dégâts humains engendrés par un système managérial qui exclut. Le Réseau Cocagne souhaite donc inviter largement les acteurs professionnels à réfléchir ensemble autour de la question suivante : Quelles sont les mutations du travail à prévoir ou à espérer pour une meilleure inclusion sociale ?
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