Les achats responsables du Val-de-Marne
Les unes après les autres, les collectivités locales qui réalisent plus de 100 millions d’achats dans l’année publient leur « schéma de promotion des achats socialement responsables ». Rendu obligatoire par la loi ESS de 2014, la loi 2015 sur la transition énergétique lui a ajouté un E pour écologie. Le sigle SPASER s’imposera sans doute dans le vocabulaire comme l’acronyme Spaser quand il recouvrira une réalité plus importante que les moins de 10 % de schémas actuels en France.
Le Val-de-Marne s’apprête à voter le sien, après une longue année de travail piloté par quatre directions du conseil départemental. Elles ont capitalisé sur l’existant, de nombreuses actions allant déjà dans ce sens, à commencer, bien sûr par les clauses d’insertion, particulièrement utilisées par le département. La collectivité coordonne ce dispositif pour tous les chantiers du Grand Paris. Un réseau des facilitateurs a été mis en place, ainsi qu’un outil de suivi.
Les services ont étudié de nouvelles méthodes, comme des objectifs clausés partagés sur plusieurs marchés, permettant aux personnes en insertion de travailler plus longtemps dans la même entreprise. À partir des secteurs en pointe, comme le BTP, les techniciens du département ont examiné comment étendre des marchés à clauses dans d’autres domaines, par exemple le nettoyage.
Cette mobilisation générale montre que les achats responsables ne peuvent se développer sans une coopération maximale de tous les acteurs. En l’occurrence, le conseil départemental travaille avec la société du Grand Paris, avec la Macs de Maximilien, avec les réseaux de l’IIAE mais aussi avec les EPT de son territoire, comme le Grand-Orly Seine-Bièvre, lui aussi en train d’élaborer son SPASER. Échanges de bonnes pratiques, partenariats avec Pôle emploi et les Opca, autant d’actions diverses et variées, portées par le président de l’institution en personne, Christian Favier.