Conférence régionale ESS, côté CRESS

Publié le 11 avril 2019
Conférence régionale ESS, côté CRESS
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Insertion par l'Activité Économique (IAE)
Économie Sociale et Solidaire

Comme le prévoit la loi ESS de 2014, la conférence régionale éponyme doit être organisée par l’État et la région, avec la participation de la chambre régionale de l’ESS et des réseaux de l’ESS. C’est à ce titre que s’exprimait le président de la Cress, Eric Forti. Rappelant que l’ESS est majoritairement composée d’associations, il recommandait de « ne pas s’intéresser qu’aux premiers de cordée ».

Sur les territoires, tout un tissu d’entreprises de l’ESS développe des emplois non délocalisables, créent des liens sociaux, animent la vie locale. Dans les comités de pilotage de l’accélérateur régional et du social business challenge, « la Cress, aux côtés du Grafie, propose de repérer les initiatives dans les différents bassins d’emploi , de favoriser les expérimentations et de sourcer les petites entreprises qui les portent ».

L’objectif est de les qualifier, de les accompagner dans des démarches de regroupement, de mutualisation et de coopération. Portant la parole des acteurs de ces structures qui produisent des biens et des services d’utilité sociale, il rappelait que celles-ci ont un besoin constant d’investissement public, en raison même de leur mission d’intérêt général.

En revanche, très attentive à défendre l’indépendance des entreprises de l’ESS, qui restent d’ordre privé, la Cress est attachée à la coproduction avec le secteur marchand et les pouvoirs publics. C’est donc avec une pointe de déception que son président notait la portion congrue réservée à l’expression des acteurs de l’ESS et à la mécanique descendante que la région a appliquée à l’organisation de l’événement du 11 février.

Rejoignant l’analyse de l’État et de la région, Eric Forti confirmait la volonté des représentants de l’ESS de se saisir des JO et du Grand Paris pour développer une économie sociale et solidaire, loin de la réparation, mais pleine de sens et porteuse d’avenir. L’avenir économique, justement, ne doit pas se jouer autour du seul PIB, un indicateur aujourd’hui contesté pour son insuffisance et les effets pervers qu’il recouvre.